6 nov. 2011

Flashback : Fab Five Freddy (@MaudDeep)

Après un bon moment d'absence sur le blog, let me introduce youuu un autre aspect de la culture hip-hop qui est : le graffiti. A noter qu'à la base je n'y connais strictement rien dans l'art du graf (même si j'pense quand même savoir reconnaître les tags faits à la va vite et ceux plus élaborés.. parce qu'il suffit pas d'écrire "Nique les membres de ta famille et Winnie l'Ourson" pour faire parti de ce game là, enfin du moins j'pense pas). Qu'importe ! de toute façon je suis pas vraiment en train d'écrire cet article pour vous faire la synthèse de l'aspect esthétique du graffiti. Moi je vais vous introduire à un monsieur, ce genre de légende encore vivante qui a contribué à la diffusion du hip-hop au grand public. J'commence mon topo sans tarder : la culture hip-hop a investit de nombreux domaines ça tu le sais déjà, autant dans le quotidien qu'au niveau artistique. Dans cette dernière catégorie qui est l'art, tu peux retrouver la danse (ça j'en ai déjà un peu parlé ici), la musique, et puis le graffiti, de ce que j'ai pu lire la branche la plus vieille du hip-hop.

Aux origines, le but premier des auteurs de graffs à New-York dans les années 70 était d'affirmer son identité et de pouvoir obtenir la reconnaissance des autres taggers. L'endroit le plus efficace pour augmenter sa visibilité et se créer une réputation ? Le métro that's for suure. Les graffeurs investissaient les rames, et c'est recouvertes de noms qu'elles parcouraient la ville au regard de tous les habitants. On pouvait alors admirer le nom des graffeurs les plus actifs, ou de ceux qui prenait le plus de risques. Au fur et à mesure que les années passaient, le moyen de se démarquer était de réaliser la plus belle oeuvre. De plus en plus le taf du graffeur se reflétait par sa personnalité, il pouvait devenir précurseur d'un style. Et par la suite, comme souvent à New-York à cette époque, des crews ont fini par se former et ont permis aux taggers de s'unir pour exécuter des oeuvres encore plus lourdes et impressionnantes. Les crews ont également permis aux différentes groupes de s'affronter, plus ou moins pacifiquement cependant.

"Les graffeurs sont ceux qui ont donné son aspect visuel au hip-hop" ... Car ce qu'il faut comprendre c'est que la culture a émergé de différents courants apparus dans les années 70 ou 80. Ces nouvelles formes d'expression diverses, comme le graffiti, le break dance, le deejaying, ou le rap (grosses innovations de toute part quand on y pense) ont fini par former un tout : le hip-hop. A l'origine, tous les membres de ces différents courants ne se considéraient pas comme appartenant à une même culture. Les danseurs, breakers, rappeurs et DJs étaient de leur côté, se retrouvaient dans les block parties toussa toussa. Et les graffeurs étaient dans leur monde à part. Plusieurs hommes ont contribué a une conjonction entre toutes ces formes d'expression. Aujourd'hui on en ne retiendra qu'un : monsieur Fab Five Freddy, une des figures les plus populaires du hip-hop.

Fred Brathwaite, voilà l'homme de la situation, historien américain de hip-hop et ancien artiste de graffiti (voilà le ce du pourquoi tahu). Originaire de Brooklyn, Fred se lance dans le graffiti alors qu'il n'est encore qu'un adolescent. Son groupe ? The Fabulous 5, d'où son blaze Fab 5 Freddy. Cet homme... ben je sais pas tu dois en avoir entendu parler au moins une fois dans ta vie, non ? Parce que c'est genre un pionnier du hip-hop qui a beaucoup contribué à la diffusion de la culture quand même.

Fab est donc notamment une grosse référence dans le monde du graffiti, en particulier grâce à son hommage à Andy Warhol en 1980 (un classique parmi les classiques dans l'histoire du graffiti) avec son wagon de métro entier recouvert de boîtes de Campbell's soup.
Mais le graffiti ne représente en fait qu'une partie de sa vie. Fab commence à exposer ses peintures sur toile dans de grandes galeries un peu partout aux Etats-Unis. C'est à cette époque qu'il devient vraiment un agent de liaison entre les différentes formes d'expression du hip-hop et surtout entre les quartiers plus riches et les ghettos américains. En 1981, il apparaît dans le clip du groupe rock Blondie "Rapture", dans lequel la chanteuse l'immortalise avec les paroles "Fab Five Freddie told me everybody's fly...". Fab est également connu pour son propre double single "Change the Beat", sorti en 1982 où il rappe en français et en anglais sur la side A et où la rappeuse Fab Five Betty rappe en français sur la side B. Fab 5 Freddy est aussi un réalisateur prolifique des dizaines de vidéos musicales et de publicités pour des artistes comme Queen Latifah, KRS-One, Nas (clip "One Love" entièrement dirigé par lui), Snoop Doggy Dog et d'autres encore. En outre, il a publié de nombreux articles et essais pour des publications comme Vibe, XXL, le NY Times Magazine. Il a également écrit le premier dictionnaire d'argot hip-hop intitulé "Fresh Fly Flavor".

Fab 5 Freddy est aussi présent au cinéma. Il amena sa vision du hip-hop sur le grand écran et produisit et composa notamment la bande-annonce du film Wild Style (LE film hip-hop par excellence) dans lequel il joue. Egalement présent dans le film Downtown 81 avec Basquiat, il fit aussi une apparition dans New Jack City, film où il était producteur associé. Plus récemment on a pu aussi le voir dans American GangsterMaaaais malgré tout ça, Fab Five Freddy est aussi et surtout en grande partie connu comme étant l'animateur de la première émission de hip-hop télévisée Yo! MTV Raps à partir de 1988. On a tous connu ou entendu parler de cette émission, une référence en matière de culture hip-hop dans laquelle Fred Brathwaite apporta une crédibilité instantanée avec ses incursions intelligentes et perspicaces dans les profondeurs de la culture hip hop. Trop de choses !


J'en ai perdu mon souffle... En vrai cet homme est tellement actif et tellement connu pour beaucoup de choses que je ne peux pas tout lâcher là comme ça. Si tu désires en savoir plus je te conseille son site qui reste assez exhaustif. Par ailleurs, le printemps dernier Fab 5 Freddy était de retour dans le domaine de l'art. Il était l'un des artistes majeurs représenté dans l'exposition "Arts in the street" au Museum Of Contemporary Art de Los Angeles, qui retraçait l'histoire du street art des années 60 jusqu'à nos jours... une rétrospective remarquable de l'art urbain qui s'est clos en août 2011. D'autres nouveaux projets à suivre de près sur son Twitter : @Fabnewyork. Peace !

__A parcourir : le libellé Films/Docus sur Gemini Hip-Hop.__

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