28 août 2011

Flashback : Electric Boogaloos (@MaudDeep)



De retouuuur, pour vous chatouiller de ma plume qui n'en n'ai pas une. Je suis pas du genre très productive vous l'aurez remarqué, je me justifie en disant que j'écris rarement mais surement. Dans ma tête j'essaie de considérer le hip-hop dans toute sa grandeur, de trouver à parler de sujets ou de personnalités importantes qui ont beaucoup apporté à la culture mais qui ne sont pas assez connues de tous. J'balaye à ma manière les recoins poussiéreux du hip-hop et j'essaie de remettre à jour ses trésors cachés... La grandeur du hip-hop m'amène donc à vous parler d'une discipline qui me tient tout particulièrement à coeur : la danse. Un moyen de s'exprimer sans avoir à parler, un genre de langage international. Et comme cette discipline est elle aussi super vaste et complexe (car oui, dans le hip-hop il existe une culture de la danse à part entière) aujourd'hui je vais juste me contenter de vous parler de ce groupe mythique que forment les Electric Boogaloos.

Bon déjà je t'informe un peu des bases. Dans la danse hip-hop, ya le break et la danse debout. Le
break c'est les figures au sol, les acrobaties, en bref ce qui demande du muscle et de l'imagination (pour l'origine du mot on se rappelle tous du breakbeat de Kool Herc développé dans mon article ). Le debout c'est la véritable forme de danse, ce qui a longtemps été confondu avec le break. Une catégorie qui demande soit beaucoup de flow, soit beaucoup de prestance, et toujours de l'imagination. On y retrouve différents styles : le new style, la hype, le locking, le popping, la house.. pour ne citer que les principaux. 

Parmi ces styles arrêtons-nous sur le popping, qui n'est pas loin de ressembler au boogaloo (le popping et le boogaloo constituant l'electric boogaloo - .. tu me suis ? complexité de la discipline je te l'ai dit).


Je contextualise : West Coast, milieu des années 70, un jeune homme danse dans sa maison en regardant une prestation des Original Lockers à la télévision. Il s'inspire des mouvements et se détermine à créer son propre style de danse. Ce jeune homme, c'est Boogaloo Sam (ainsi appelé en référence à un vieux son de James Brown "Do the Boogaloo".) Directement influencé par le funk, Sam innove, invente de nouveaux steps qu'il appellera Popping et Boogaloo style. Il les apprends à ses frères et quelques-uns de ses potes. Le groupe des Electric Boogaloos est ainsi créée. Sam popularise le popping et ces autres styles associés, mais l'electric boogaloo deviendra la principale signature du groupe.

Pour ceux qui se sont perdus en chemin, le boogaloo est donc un style fluide qui utilise chaque partie du corps, à base de roulements des hanches, des genoux, de la tête.. et il implique également beaucoup de déplacement dans l'espace. Le Popping lui contrairement au boogaloo, suppose un effet sacadé. Une contraction continuelle des muscles sur le beat qui donne l'impression de danser comme un robot. D'ailleurs le mot popping vient du fait qu'à chaque contraction du corps, chaque respiration Sam disait "pop", onomatopée semblable au bruit d'une machine. Les gens lui demandait toujours "Hey do that popping stuff!". Et l'electric boogaloo est donc la combinaison de ces deux styles. Le mieux pour comprendre tout ça c'est d'apprécier la vidéo qui suit.


La vidéo étant assez récente, on constate que près de quarante ans plus tard, le groupe est toujours actif. Bien que les membres aient changés au cours des années, Boogaloo Sam a toujours été présent. Aujourd'hui la boogie team se donne en spectacle et diffuse sa connaissance de la danse en donnant des cours à travers le monde.


Et pour tous ceux qui comme moi, kiffent ça et qui veulent en découvrir plus sur ce genre de danse de l'époque, sachez que l'émission Soul Train est une vraie caverne d'Ali Baba. Le prestation la plus connue des Electric Boogaloos est d'ailleurs un passage dans cette émission (voir au-dessus). LET'S BOOGIE !

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