1 juil. 2011

Flashback : Jamel Shabazz

 Le hip-hop m'est tombé dessus comme une averse de pluie sans pardessus. 
Ça m'a mouillé, imprégné tout mon corps et depuis je ne me suis jamais séchée (Mes métaphores vont loin..). Du genre passionnée, j'aime savoir comment on en est arrivé là. La culture hip-hop est bien là et s'impose au monde entier. Considère la chose : T'as déjà vu un effet de mode qui dure et perdure depuis plus de trente ans ? T'as déjà connu une culture qui rassemble autant de jeunes depuis si longtemps ? Le rock'n'roll à l'époque peut-être ouais mais le hip-hop domine et ce, quoi qu'on en dise. Tout un style de vie s'est établie autour d'un mouvement qui, au départ, était juste une manière de protester socialement et de mettre en avant la notion de partage. Aujourd'hui tu peux danser hip-hop, chanter hip-hop, dessiner hip-hop, te saper hip-hop, jouer hip-hop, parler hip-hop, manger hip-hop... Enfin tu vis hip-hop. Un progrès constant, que chacun s'est approprié à sa manière.


Si je tape deux trois mots sur la façon de s'habiller par exemple, tu constates déjà une putain d'innovation. T'as qu'à voir les Furious Five dans The Message, ce son marque le début du rap, et j'pense pas que les gens de l'époque ait déjà vu auparavant un gars protester, sappé comme le keuf des YMCA. (Je vole cette phase à 20Syl je sais.) 
Maintenant la mode part tellement dans tous les sens qu'on se rend pas bien compte, mais les premiers HipHoppers se faisait remarquer par l'élégance de leurs choix vestimentaires. Et puis, plus les années ont passé, plus c'est parti en noix de cajou. Entre des gars comme Swagg man, et ceux qui se sapent six tailles au-dessus de leur pauvre gabarit, aujourd'hui tu sais plus trop ce qui est authentique hip-hop et ce qui ne l'ai pas. Mais sache, oui sache-le, qu'il fut un temps où l'harmonie était bel et bien présente au sein des communautés urbaines, américaines principalement.




Le chapeau ou le béret Kangol porté à l'envers, tu connais ? Des Stan Smith et une grosse paire de lunettes vintage et tu ressembles à Darryl McDaniels des Run D.M.C. Tees propres, p'tites chemises bien repassées, des sneakers Nike, Puma, Adidas ou Reebok aux pieds, deux trois bijoux blings-blings pour le tout rehausser. C'était sophistiqué, c'était REAL !

Alors laissez-moi maintenant vous parler de my man Jamel Shabazz. Un avant-propos assez long, mais il fallait bien ça pour l'introduire. ...

Né à Brooklyn en 1960, Shabazz commence à s’intéresser à la photographie à l'âge de 15 ans. Il grandit, et son délire à lui c'était le Streetstyle (un concept qui n'existait pas vraiment avant). Trois ouvrages ont parus : A Time Before Crack - Back in the Days - Seconds of My Life, des livres-photos qui te plongent en plein cœur des années 80. Jamais vu auparavant de clichés aussi rafraichissants. Je suis en possession de chacun de ses livres, et le décorticage de photos est de rigueur. Pendant plus de vingt-cinq ans, l'homme a documenté l'histoire, la culture des afro-américains et la mode urbaine. Par ses photos tu ne peux que mieux découvrir l'univers naissant de l’époque. Je recommande et je certifie Principale source d'inspiration de Moi-même. Si les origines du hip-hop t’intéressent refré, c'est vraiment le truc à mater.






Aujourd'hui, l’homme continue de prendre de nombreux clichés. Tu peux constater sur son site des photos de personnes faisant bien parties de notre époque, magnifiques soit dit en passant, mais ça fait pas le même effet. Pour moi ses meilleurs travaux sont ceux tirés de cette belle période que sont les années 80 - Back in the days. Si t'as kiffé, sache que Shabazz a fait plusieurs collaborations avec différentes marques (Franklin & Marshall) avec la fameuse tête aux grosses lunettes - Sedgwick & Cedar - 70FOLK). 
Tu peux dès maintenant te choper un tee à son effigie ou avec une photo de lui. 
ENJOY !

MAUD DEEP 

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